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Mise à Jour du 15/09/2012 Le diabète entraîne une atteinte des artères et des nerfs qui fragilise les pieds. Il peut s’ensuivre des conséquences vasculaires et neurologiques au niveau des pieds, dont le mal perforant est la forme la plus connue. Mais, ces plaies ne sont pas provoquées par le diabète, elles ont une cause déclenchante. Le problème du diabétique réside essentiellement dans le fait que sa perte sensorielle peut l’empêcher ou retarder la prise de conscience des maux dont il souffre. C’est pourquoi, il doit adopter une attitude préventive manifeste, pour éviter ou constater les traumatismes même les plus minimes, comme ceux provoqués par les chaussures. Il doit, dans ce cas, consulter au plus vite son podologue.
Pourquoi et comment le diabète favorise les plaies des pieds ? Le pied du diabétique est fragilisé par deux grandes causes : l'atteinte des artères et l'atteinte des nerfs. Au niveau des pieds, l’atteinte des artères entraîne une
mauvaise circulation sanguine avec pour conséquence un
moindre apport en oxygène et en nutriments.
Les complications augmentent avec l’ancienneté du
diabète. Plus il est ancien, moins il est équilibré,
plus le risque de complications augmente et notamment la
neuropathie (perte de sensibilité). Des déformations (le
pied se creuse), des frottements anormaux (durillons,
cors, épaississement de la peau) apparaissent et ils
sont malheureusement indolores. Avec ces troubles
insidieux, le pied devient un pied à risque.
Mais ces troubles et ces complications peuvent très
largement être évités par une véritable stratégie de
prévention. Le médecin généraliste joue ici un rôle
essentiel et, à chaque consultation d’un patient
diabétique, il doit regarder ses pieds et évaluer la
neuropathie, notamment par le test du mono-filament (un
fil de nylon dont l'extrémité est appliquée en
différents endroits des pieds). Le podologue, pour le diabétique, est l’allié privilégié. Il réalise un bilan podologique et, comme le médecin, établit une gradation de l’état du patient par rapport aux risques de complication. C’est bien le “risque” qu’il mesure afin de mettre en place le protocole de soins approprié.
Une visite annuelle minimum est obligatoire, même si on a un diabète depuis 30 ans, même si on fait du marathon.
Il faut savoir se dire : “tout va bien,
mais il faut quand même y aller une fois par an”. C’est
un véritable réflexe qu’il faut inculquer : “je vais
tous les ans consulter le podologue un peu comme je vais
une fois par an chez le dentiste”. Et ceci, même si le
chirurgien-dentiste n’intervient que pour un détartrage.
Ainsi, avec la visite annuelle chez le podologue, c’est
une sorte de “police d’assurance” de la santé de ses
pieds que souscrit le patient diabétique ! Cette prévention doit être faite tous les jours par le diabétique lui-même. Quelques chiffres: Le pied diabétique est un problème médical, mais aussi social et économique majeur : • Chez les diabétiques, plus de la moitié des interventions chirurgicales sont effectuées au niveau des membres inférieurs. • Chez les diabétiques, le risque de gangrène des pieds est 17 fois plus grand que chez les personnes non diabétiques. • Chez les personnes qui ont eu une amputation du pied, un diabète est présent dans 5 cas sur 6. • Aux Etats-Unis, le coût du traitement du pied diabétique a été estimé à 12.500 $ en moyenne par hospitalisation. En France, ce coût a été estimé
à 70.000 Fr, et le coût moyen d'une hospitalisation
pendant laquelle a été réalisée une amputation a été
estimé à 80.000 Fr. Par ailleurs, le coût annuel global
du pied diabétique est estimé à 2,5 milliards de francs
(1,5 milliard pour les hospitalisations, 800 millions
pour les amputations, et 200 millions pour le suivi
ambulatoire). Ceci sans parler de l'altération de la qualité de la vie, des états dépressifs, et des conséquences sociales et professionnelles (arrêts de travail) touchant le diabétique et son entourage, qui ne figurent dans aucune statistique. Il faut «prendre ses pieds en main» (au propre et au figuré), ainsi que ses chaussures, et les regarder attentivement, d'autant plus souvent que le diabète a entraîné un haut risque de plaie.
Que se passe t-il si l'on ne porte pas d'orthèses plantaires malgré un besoins ?
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